L’ancien archevêque de Lyon Philippe Barbarin était accusé de ne pas avoir dénoncé les abus sexuels du prêtre Bernard Preynat sur de jeunes scouts.
La cour d'appel de Lyon a tranché ce jeudi. Mgr Barbarin a été relaxé en appel pour non-dénonciation dans l'affaire Preynat. Il était accusé d'avoir dissimulé à la justice les agressions pédophiles de l'ancien prêtre Bernard Preynat, qui vient d'être jugé à Lyon. Dans la foulée, les parties civiles ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation.
Le 7 mars 2019, le tribunal correctionnel avait condamné l'archevêque de 69 ans à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les abus perpétrés par Bernard Preynat sur de jeunes scouts entre 1971 et 1991.
« De nouveau, je vais remettre ma charge d'archevêque de Lyon entre les mains du pape François », a annoncé l'archevêque devant la presse, estimant que sa relaxe permettait « d'ouvrir un nouveau chapitre pour l'Eglise de Lyon'. Le pape avait refusé qu'il démissionne en mars dernier, après sa condamnation en première instance, dans l'attente de la décision de la cour d'appel.
« Cette injustice est aujourd'hui réparée [...] le cardinal Barbarin est innocent », s'est félicité l'un des avocats du cardinal, Me Jean-Félix Luciani, après le rendu de l'arrêt de la cour d'appel.
En mars dernier, les juges avaient estimé qu'en ne dénonçant pas les actes qui lui ont été rapportés par une victime en 2014, Philippe Barbarin avait choisi de « préserver l'institution ».
« Je n'ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles », a toujours dit le prélat, tandis que les victimes dénonçaient une « omerta » dictée par le Vatican.