Le cardinal Barbarin face à un nouveau témoignage mettant en cause un autre prêtre

FRANCE
Le Figaro

[EXCLUSIVE – Pierre, now aged 42, says he was a victim of sexual touching at age 16 by Father Jerome Billioud. His lawsuit, filed in 2009, was closed due to prescription. He said Cardinal Philippe Barbarin knew about the priest’s abuse but did nothing to remove him from access to other children. The question is raised whether this scandal could be the “Spotlight” on the French church.]

EXCLUSIF – Pierre, aujourd’hui âgé de 42 ans, affirme avoir été victime d’attouchements sexuels à 16 ans par le père Jérôme Billioud. Sa plainte, déposée en 2009, a été classée pour cause de prescription.

Serait-ce le début d’un Spotlightà la française? Le film américain, tout juste primé aux Oscars, raconte la mise au jour des pratiques de prêtres pédophiles couverts par l’Église catholique dans la région de Boston. Aujourd’hui en France, le scandale touche Lyon. Et Pierre -qui souhaite pour l’heure conserver l’anonymat-, livre au Figaro un nouveau témoignage.

Il affirme qu’à 16 ans, il a été victime des attouchements d’un prêtre lyonnais. À 42 ans aujourd’hui, il occupe un poste de premier plan dans un ministère. Avec calme et émotion, il raconte comment il a été abusé par le père Jérôme Billioud, de l’ensemble paroissial La Croix Rousse. Le prêtre est notamment connu pour avoir célébré une messe le 21 janvier 2011 pour la mort de Louis XVI avec l’Action française. Pierre soutient que le cardinal Barbarin «n’a rien fait pour éloigner ce prêtre des autres enfants ». Sa plainte, déposée en 2009, a été classée pour cause de prescription. Mais dans les souvenirs de Pierre, les années n’ont pas prescrit la souffrance. Pis, les témoignages des anciens de Saint-Luc ont «réveillé un certain nombre de choses », explique-t-il. C’est pourquoi le 12 février, il a contacté le procureur de la République de Lyon. Deux jours plus tard, il lui a envoyé une lettre. Pierre doit être réentendu prochainement par la justice. À Lyon, une enquête préliminaire est ouverte pour «non-dénonciation de crime » et «mise en danger de la vie d’autrui ».

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